Françoise Hardy

Françoise Hardy

Ah, comment oublier « tous les garçons et les filles » ?  Je me souviens, ma sœur travaillait dans un château et je fus invitée à passer un jeudi à jouer avec Bernadette la plus jeune des filles. Nous passions en boucle ce disque à tue-tête mais son frère étudiait la médecine dans sa chambre qui se trouvait à l’étage au-dessus et descendait nous faire baisser le son de l’électrophone. Dès qu’il avait tourné les talons, hop ! On remettait ça. Ce jour-là, j’ai dû l’écouter cinquante fois tant j’aimais la musique et la voix. La chanson que j’ai le plus chanté de Françoise était « la maison où j’ai grandi » une adaptation d’Adriano Celentano « ragazzo della via gluck ». 

Françoise représentait la douceur, le romantisme et la modernité. Parmi les autres chanteuses de l’époque, elle était l’intello. D’une part, elle écrivait la plupart des paroles de ses chansons et c’était de beaux textes, certains sont devenus des standards comme « mon amie la rose ».   Elle lança la mode des cheveux longs et raides. Elle portait les robes courtes de Courrèges et les robes en métal de Paco Rabane. Elle était un modèle pour beaucoup de jeunes filles.

Quand j’ai lu son autobiographie, parue en 2009 «Le désespoir des singes et autres bagatelles », j’ai été surprise par sa relation avec le beau Jacques Dutronc. Je n’aurais jamais imaginé qu’elle ait eu une vie amoureuse aussi fade. Comme quoi !

Enfin, ils ont réalisé ensemble le meilleur : leur fils Thomas, beau et talentueux. Il a de qui tenir ! Le plus impressionnant est le triste destin de sa sœur. Son histoire est le reflet de tous les problèmes non résolus dans l’enfance par une famille. Beaucoup de familles feraient bien de lire ce livre afin d’éviter à leurs enfants de tels écueils.