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mes années soixante
5 octobre 2008

Aux U.S.A.:

Aux U.S.A.:

Le début de la société de consommation :

Les années soixante ont véritablement commencé au sortir de la guerre 1939/1945. Aux Etats-Unis, la société de consommation s'est développée avec la mise sur le marché de produits nouveaux surtout en matière d'arts ménagers. Les progrès techniques ont été "libérateurs" pour les femmes avec l'électroménager. L'expansion économique aura de nombreux effets sur le pouvoir d'achat de la "classe moyenne blanche". Pour elle, on construit des banlieues chics standardisées.

La musique:

La ségrégation raciale validée en 1896 par la Cour Suprême est toujours présente dans les Etats du sud des Etats-Unis avec les jours de fréquentation des Administrations et lieux publics par les Noirs et ceux par les Blancs. Les bus pour les Noirs et les bus pour les Blancs ainsi que les écoles, les hôpitaux, restaurants et salles de concert. Cependant depuis la fin des années trente (1939), un phénomène va peu à peu rapprocher les deux races en attendant de rapprocher les classes, c'est à dire les riches et les pauvres : c'est la musique. Jusque là, les Noirs des plantations chantent leurs gospels et les musiciens jouent des rythmes dans les bars des environs de Chicago. Un nouveau rythme appelé boogie-woogie est né d'une interprétation au piano du blues en répétant inlassablement les accords avec la main gauche et en improvisant des variations avec la main droite. Cette musique jouée par les Noirs sera reprise par les Blancs et à la fin de la guerre sera très en vogue avec la danse, précurseur du rock and roll des années 50.

Mais la ségrégation est toujours là. Des stations de radio se développent. Il y des stations pour les Noirs souvent dirigées par des Blancs diffusant une musique noire au-delà des barrières raciales et des stations pour les Blancs. La musique continue d'évoluer et de se mélanger. La country des Blancs, le boogie-woogie des Noirs repris par les Blancs et le Rythm and blues des Noirs forment un mélange harmonieux qu'on baptisera rock and roll. Ce Rock and roll joué par les Noirs qui se déhanchent en jouant du piano comme Fat's Domino et Bo Diddley. Et Elvis Presley est arrivé.

Les maisons de disques enregistrent encore de manière artisanale et voient là le moyen de faire de l'argent et des producteurs se lancent dans ce qui deviendra une véritable industrie. Le premier microsillon (33 tours) voit le jour en 1948 et en 1949 pour le 45 tours. Son support en vinyle permet de graver deux fois plus de musique que sur le 78 tours, jusque là utilisé mais fragile comme du verre et lourd à transporter et ne permettant de diffuser que trois minutes de musique par face.

Petit, léger, résistant, à bon marché le 45 tours devient le support idéal pour diffuser le rock'n'roll.

Mais malgré la nouvelle loi de 1954 de la Cour Suprême qui rend illégale la ségrégation dans les écoles il faut attendre le Civil Right Act de 1964 pour déclarer illégale toute forme de discrimination fondée sur la race. Donc certains producteurs de maisons de disques, ne voulant pas plébisciter des artistes talentueux dont le seul défaut est d'avoir la peau noire décident de trouver des artistes blancs pouvant faire la même chose que les noirs. C'est ainsi que sera fabriqué Elvis Presley. Homme blanc de talent, jeune, beau, à la voix envoûtante et qui se déhanche comme un noir.

Peu à peu les musiques se mélangent, se diversifient et les Blancs vibrent aux musiques des Noirs. Les jeunes s'identifient de plus en plus à ces rythmes et se moquent de savoir si ceux qui la composent et la jouent sont noirs ou blancs. La radio, avec le transistor portatif, est le principal vecteur de la diffusion du rock'n'roll. La télévision avec le Ed Sullivan Show contribue aussi à faire connaître cette musique. Elle sera très critiquée. On ira même jusqu'à détruire les disques dans certaines stations de radio. Le rock'n'roll signe le rejet de la société bien pensante et de consommation. Certains détracteurs extrémistes iront jusqu'à dire que le Rock'n'roll est facteur de la délinquance chez les jeunes attirés par le rythme et à le comparer avec ce qui est leur bête noire, en cette période du Maccarthysme, c'est à dire le communisme.

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